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Quand bébé pleure "sans raisons"...

Il y a le pleur « j’ai faim », le pleur « ma couche est pleine », le pleur « j’veux les bras », ou encore le pleur « j’ai bobo ». Mais il est un pleur qui devient souvent la bête noire des parents, c’est le pleur – ou plutôt hurlement! - qui se fait bruyamment entendre alors même que, justement, bébé a mangé, sa couche est propre, il n’est pas malade et vous le tenez tendrement dans vos bras… Vous vous sentez impuissant, et ce petit être commencerait presque à vous agacer. Mais pourquoi donc hurle-t-il ?

 

J'ai les nerfs !

Vous lui donnez la tétine, le portez en lui chantant une chanson, essayez le « coucou qui voilà ? » avec un nounours... Rien à faire : il pleure de plus belle, a le visage tout crispé, les petits poings tout serrés, et ressemble de plus en plus à une tomate trop mûre (couleur qui s’harmonise étrangement à celle de vos oreilles endolories !) Pour comprendre ce qui traverse votre petiot à ce moment-là, faisons un petit détour par la case adulte.

 

Vous avez fini votre journée de travail. Le plat que vous avez mangé au resto de l’entreprise ce midi a fait le yoyo dans votre gosier tout l’après midi. Ce cher Georges n’a pas arrêté de vous fusiller du regard en réunion et la frêle Cécile vous a gâché votre pause café avec ses jérémiades sur ses problèmes de couple. En quittant le bureau, vous avez les nerfs à vif et le corps tout crispé !

 

 

Que faites-vous alors ? A chacun sa technique : mettre la radio et chanter à fond sur le périphérique, aller tout droit à la salle de sport et faire transpirer votre petit corps, sortir poêles, casseroles, fouets et robots mixeurs pour vous activer en cuisine etc. Bref, vous allez trouver un moyen de décharger le trop-plein. Et une fois toute l’accumulation de stress évacuée, vous vous sentez nettement mieux…

Les bébés surchauffent aussi !

Et bien c’est exactement la même chose pour un bout de chou.

Certes, ses journées ne sont pas faites de réunions, de courses au supermarché ou de gestion des comptes bancaires, mais ne croyez pas que sa vie soit un long fleuve tranquille… Loin de là ! 

Il est en pleine croissance : ça remue et ça tangue dans son petit corps, autour de lui aussi, et ce, sans qu’il ait la moindre idée de ce qui lui arrive et de ce que cela signifie. Il est entouré de choses qu’il ne connaît pas et ne comprend pas du tout, bref, lui aussi a son lot de stress et de tensions !

 

Or, la musique, la salle de sport, les recettes de cuisine, rien de tout cela n’est à sa portée : il ne peut pas se déplacer, ne peut pas parler, ne peut pas taper… Mettez-vous un instant à sa place, allongé sur le dos : plutôt démuni au niveau des moyens d’action non ?! Or, selon vous, que vous resterait-il comme moyen de décharger vos tensions ? Et oui : HURLER ! Et quand le minot hurle, lui dire "chut" ne sert à rien. C'est comme si on vous disait, en plein milieu de votre séance défoulement, de sortir immédiatement de la salle de sport. Frustrant et encore plus agaçant !

Il est souvent plus efficace de l'autoriser à crier tout en le rassurant : « Ouais, c'est pas évident hein ? Allez, pleure un bon coup, crie tout ça, et tu verras ça ira mieux après... Je reste avec toi, t'inquiètes pas ».

Après la tension... l'attention.

Ensuite, qu’aimez-vous trouver comme ambiance lorsque vous vous êtes défoulés et que vous rentrez chez vous ? Du calme, de la douceur, bref, de la sérénité.

Encore une fois, le parallèle est très proche avec ce dont bébé a besoin à ce moment-là. Après avoir évacué son trop plein de tensions, il a besoin d'être entouré, câliné, apaisé, bercé… Il est souvent épuisé et encore un peu sonné !

Oui mais bon, il vous a mis les nerfs en pelotes ! Pas tellement envie à ce moment là de le bercer et de lui faire des poutous-poutous ! Ça se comprend… Mais il se trouve que c’est vous l’adulte, pas lui ! D'où l'importance d'évacuer vos propres tensions régulièrement, afin de pouvoir accueillir celles de bébé plus sereinement ! 

©cestpsysimple.janv2018

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