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Ce que l'on n'a pas eu peut

nous apprendre beaucoup...

De nombreux parents cherchent à l'extérieur des solutions, des explications et des réponses aux questions qu'ils se posent. Et tant mieux pour certaines d'entre elles. Mais souvent, ils sont convaincus de ne pouvoir trouver eux-mêmes les clés à leurs interrogations, pensant que s'ils n'ont pas eu ci ou ça dans leur enfance, ils ne peuvent tout bonnement pas savoir comment faire...

Pour certaines préoccupations, demander de l'aide pour s'y retrouver et débloquer des situations est très profitable. Pour d'autres en revanche, interroger son propre enfant intérieur peut s'avérer très porteur...

Mais j'ai pas eu ça !

Lorsqu'on est dans une impasse, on s'arrête souvent au constat de ce que l'on n'a pas eu, pas reçu, et qui nous a souvent fait souffrir. On en déduit alors assez facilement que si l'on a pas connu et expérimenté une chose, on ne peut savoir de quoi il s'agit et donc encore moins la transmettre à ses enfants. Ceci peut amener des comportements éducatifs maladroits, ou inappropriés. « Mon père ne m'a jamais mis de limites, alors je ne sais pas en poser à mes enfants ! » Sauf que les enfants ont besoin de limites ! « Ma mère ne nous a jamais fait de câlins à moi et mes sœurs. Du coup, j'aime pas trop en faire à mes enfants, ça me met mal à l'aise ». Sauf que les enfants ont besoin de câlins !

Le piège à éviter est celui de rester dans le constat, et de reproduire, parfois même malgré soi, les manquements de nos parents (ou de faire l'extrême inverse de ce qu'ils ont fait, ce qui n'est souvent pas tellement mieux ! ). Car ce faisant, on demeure bien souvent dans la répétition des bobos encore sensibles de notre enfance. Et pourtant...

Je sais si bien ce que j'aurais aimé...

Pour dépasser ces blocages, il est souvent nécessaire de passer par l'étape qui consiste à regarder en face ce qui nous a manqué, et accueillir les émotions qui vont avec. Pas fastoche, mais libérateur ! Car en prenant ce chemin, il va être possible à un moment donné de voir que vous possédez bien plus d'outils que vous ne le pensiez.

« Mes parents étaient si sévères que j'en avais peur ! » : en vous posant avec vous-mêmes, en écoutant votre petite voix intérieure, vous pouvez facilement savoir ce que vous auriez aimé. Et donc, savoir ce qui est bon pour un enfant : j'aurais aimé plus de compréhension, qu'on m'explique les choses sans me crier dessus. Qu'on ne me résume pas à mon bulletin scolaire, etc. Vous savez donc profondément ce qui fait du bien à un enfant.

« Ma mère ne nous lâchait pas et voulait toujours savoir où on était. J'étouffais ! ». Vous savez donc le besoin de liberté de l'enfant. De savoir que ses parents lui font confiance, et qu'il a le droit de désirer autre chose que maman sans que celle-ci le culpabilise en retour...

« Mon père se baladait à poil dans la maison, ça me mettait très mal à l'aise ». Vous savez le besoin d'intimité de l'enfant. Le besoin qu'on respecte le corps de chacun, et que l'enfant ne soit pas exposé à la sexualité des adultes...

Vous savez au fond de vous ce qui est bon pour un enfant !

Mais, pour mettre ce savoir en pratique, il faut accepter le fait que vous, vous n'avez pas eu ça. Et que oui, il en a résulté des souffrances, des frustrations, des peurs, des colères ou encore des tristesses. Petit deuil des ratés de notre enfance qui titille bien souvent... Mais en le faisant, vous allez pouvoir faire sauter des verrous. En réparant (seul, ou avec l'aide d'un professionnel pour les blessures profondes) les manquements que votre enfant intérieur a subi, vous vous donnez l'occasion de vous en libérer et de pouvoir être avec vos enfants dans l'autorisation de partager ce que vous auriez aimé partager avec vos propres parents.

Alors oui, l'enfant que vous avez été ne peut revenir en arrière. Oui, l'enfant que vous avez été ne peut refaire l'histoire. Mais l'adulte que vous êtes devenu peut décider d'en changer la trame pour aujourd'hui et demain. En mettant en place pour vos enfants ce dont vous n'avez pu bénéficier, c'est un cadeau que vous leur faites. Mais c'est aussi un beau cadeau que vous vous faites à vous-même ! Celui d'utiliser tous les merveilleux outils qui sommeillent en vous, et qui attendent là, sous le couvercle des regrets qu'il faut enlever peu à peu, d'être utilisés pleinement pour construire jour après jour une relation épanouissante avec vos enfants.

 

Il n'est jamais trop tard pour découvrir et vivre, sous une autre forme, ce que l'on n'a pas connu. Le vide a cette vertu de pouvoir accueillir pleins de possibles... Ne l'oubliez pas !

Lien vers: La perfection: un concept perfect-con!

Lien vers: Chronique d'Anne Cazaubon

©cestpsysimple.fev2018

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