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Quand les écrans mettent les parents à cran !

Alerte au virus de l'écran-mania !

Les chiffres des récentes études sont édifiants : selon un rapport québécois de fin 2016 par exemple, on apprend que dans ce pays « les enfants de 2 ans 1/2 regardent la télévision en moyenne 8,82 heures par semaine tandis que les enfants et adolescents de 11 à17 ans consacrent au moins 35 heures par semaine aux divers écrans » *.

     

35 heures par semaine le nez rivé sur un écran... L'équivalent d'une semaine de travail! 

Ça laisse perplexe, non ?!

Détaillons un peu avec un petit calcul ludique :

Une semaine fait 168h. Si l'on considère qu'un ado de 14 ans par exemple dort 8h par nuit, on a 56h de dodo. Si l'on considère également que ce même ado passe grosso modo 8h par jour à l'école, sauf le mercredi 4h (à la louche hein!) on obtient 36 h d'école... Donc : 168 – 56 – 36 = 76h.

Sur ces 76 heures, il y a les trajets, la douche, les devoirs, les repas, allez, disons 4h par jour pour faire ces petites choses : 28h semaine donc. Il reste donc 48h.

Conclusion : sur 48h de « loisirs », 35h sont passées devant un écran.

On peut dire qu'il y a un bug !

Pour info: voici le résultat d'une recherche sur le développement du graphisme chez des enfants de 5 et 6 ans

en fonction du nombre d'heures passées devant la télé.... Inquiétant non ?! (Cliquer sur l'image pour agrandir)

 

(d'autres liens en fin d'article à voir!)

L'ère de l' Ecran Total !

Un écran, à la base, est quelque chose qui vient faire barrage, qui s'intercale et qui empêche de voir directement et clairement les choses (écran de fumée par exemple). Ici, c'est un intermédiaire entre moi et ce que je regarde : un lion dans un documentaire animalier, une star en concert, un ami avec qui je parle sur skype etc. Bref, nous sommes dans ces situations dans de l' INDIRECT. Tout se passe par écran « inter-posé ». Barrière virtuelle entre moi et l'autre.

    Certes, il y a le buzz des nouvelles technologies et de leur côté attractif (du moins présenté comme tel pour stimuler les ventes!) qui joue là-dedans, mais si ces écrans ont à ce point envahi la vie des enfants et des ados, ne serait-ce pas qu'ils viennent combler un vide ? Celui laissé par les adultes qui, eux-mêmes, sont devenus accros à ces mêmes petits engins technologiques ?

Sans écran... Un vide béant.

En séance, à la question : « Si tu lâchais ton téléphone et ton ordi, que se passerait-il ? », un ado dont les parents ne supportaient plus qu'il ait tout le temps le nez sur son portable m'a tout bonnement répondu : « Rien ! On fait rien à la maison. Papa travaille sur son ordi quand il rentre. Maman elle passe des coups de fil, ou elle prépare à manger. Et à table on regarde les infos »...

   

Quel Autre, quel interlocuteur l'enfant cherche-t-il la plupart du temps derrière l'écran de son téléphone, de sa tablette ? Quelqu'un avec qui être en lien, échanger. Raconter sa journée. Poser des questions. Et ce sont les copains, même ceux jamais rencontrés en vrai, qui vont faire office d'interlocuteurs privilégiés. Ce qui au final est ce qui va exaspérer les parents ! « Arrêtes avec tes messages à tes copains ! Tu les vois demain à l'école ! ». Oui, demain...

     

Mais pour l'heure, papa/maman sont occupés et, souvent, la communication est mise de côté. Pas le temps ! Trop de choses à faire ! Alors forcément, le mot d'ordre des ados dans les cabinets de psys c'est : « je m'ennuie »...

 

Question : que se passerait-il si on demandait au papa de l'ado ci-dessus de lâcher son ordinateur quand il rentre à la maison et à sa mère de poser son téléphone ?...

Vidéo de Steve Cutts qui fait réfléchir...!

Vive le direct !

Quand on veut amener un enfant à diminuer une activité qui devient omniprésente, il faut lui proposer autre chose à la place de stimulant. Dire « Arrête ! » et basta, c'est demander à l'enfant de se couper de son doudou et le laisser face à un vide que personne ne lui apprend à combler autrement. Pour nombre d’enfants et d'ados, c'est un fait, les écrans sont devenus une réelle addiction. Or, sur un registre équivalent, on ne demande jamais à un alcoolique de lâcher sa bouteille sans lui proposer un substitut à la place ! L'alcool, les drogues, les écrans à outrance sont autant de palliatifs pour ne pas ressentir le vide qui nous titille de l'intérieur.

Il va donc s'agir de se retrousser les manches, et de réapprendre à faire des choses ensemble, en famille, dans le dialogue et le partage ! Mais dans ce travail de changement de chacun, il va falloir accepter l'idée que l'enfant ne lâchera pas tout de suite ses réflexes sécurisants même si vous commencez à changer vos propres habitudes. Il va lui falloir tester cette nouvelle donne. Et ré-apprendre à communiquer en direct avec vous. En retrouver le chemin, et le désir... Or, c'est en retrouvant vous-mêmes le désir de parler avec vos enfants, d’éteindre la télé pendant les repas pour que chacun puisse partager sa journée, poser des questions, etc, que ces derniers vont (re)découvrir le goût du face à face, du lien DIRECT. Les écrans redeviendront alors ce qu'ils sont à la base, des OBJETS (de travail ou ludiques), et ne feront plus office de SUJET de substitution !

Lien vers: Ados, sexe et Internet: réalités sur le cyber-harcèlement

©cestpsysimple.dec2017

http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/detecteur-rumeurs/2017/03/23/impact-ecrans-enfants-4-choses-savoir)

Une médecin généraliste en région parisienne constate des symptômes récurrents chez les moins de quatre ans surexposés aux tablettes et smartphones. Des enfants dans leur bulle, qui ne peuvent pas soutenir le regard de l'autre.

https://www.franceinter.fr/emissions/capture-d-ecrans/capture-d-ecrans-18-janvier-2018

Une explication détaillée du Dr Ducanda sur les résultats des écrans sur les enfants entre 0 et 4 ans.

https://www.youtube.com/watch?v=9-eIdSE57Jw

et le site internet du collectif 

http://www.surexpositionecrans.org/

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